Élie Dabrowski
| Home of Danny Boodmann, Makapansgat, Inf/Inf
Musique exigeante. Poésie de terrain. Peinture semi-automatique.
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Élie Dabrowski (1994 -) a vécu à Paris, à Toulouse et habite actuellement dans le Finistère.
Durant ses études d’ethnologie, il tient un webzine† (A.C., 2011-2015) où il publie des vers libres en regard de musiques exigeantes et improvisées. Il poursuit aujourd’hui une activité de musique bruitiste et de poésie contemporaine à côté d’un doctorat en préhistoire du paléolithique à l’Université Paris-Nanterre. Cette recherche épistémologique, philosophique et archéologique consiste en une réflexion sur l’évolution de la technique dans la très longue durée, la technologie lithique, l’altérité et la matérialité de la mémoire.
Son travail littéraire évolue autour du quiproquo et du brouhaha qu’il articule avec une pratique du field-recording et de l’enquête de terrain. Poésie sédimentaire, palimpseste, pagaille, grapillée, éparpillée dans l’espace de la page qui se lit en piochant. Il écrit au fil de 2019 sur le bloc-notes Mutantiste et publie « Crache » l’année suivante (éditions Distantes, 2020). Collectivement, il participe à
«
Nuits & Noirs
»
(n°4, R\A\W F\O\R\M\S, 2016), « Le dessin s’écrit en ligne » (éditions Catalpas, 2019), puis à la revue-zine éco-féministe médiévo-queer « Mamma Rassise » (n°4, 2022) et à la revue de poésie contemporaine TXT (n°36, éditions Lurlure, 2023).
L’archéologie infecte de la même façon ses créations sonores. Il explore à travers différents projets les rapports à la dégradation, au silence, à la perception et à l’oubli. INF/INF en représente l’aspect le plus nocturne et tortueux, rampant agressif, tandis que Danny Boodmann en est l’incarnation plus sous-marine, espace liminal immergé au calme doux-amer une fois la tempête dissolue. Plus récemment avec le projet d’improvisation pauvre Makapansgat, il s’agit de pousser l’expérimentation plus loin vers une palette sonore paléolithique. Pour cela ne sont plus utilisées que des pierres naturelles et taillées, des terres, os, graines et tiges brutes, manipulés de façon spontanée et rudimentaire, in situ, sans matériel autre qu’un enregistreur. Précaire, involontaire, la musicalité prédatant la musique.
Depuis 2011, sa musique a été publiée par plusieurs labels de musiques marginales tels Zugzwang Prod, Dödsapparaten (Levertraan), 8Ravens, Kitsch Magik, Floppy Kick, Endless Landscapes of Decay, Sinneslöeschen, Perpetual Abjection (à paraître), Cioran Records (à paraître). Plus récemment, INF/INF se produit en live, comme lors du festival Jambe Crue (lieu tenu secret).